Sécurité et Gestion de Crise

L'axe Sécurité et Gestion de Crise apporte des solutions agiles et interdisciplinaires à la gestion de crises.

La poursuite de cette ambition s’appuie sur la prise en compte de deux dimensions principales :

  • La dimension temporelle

Traditionnellement, la gestion de crise se décompose selon les quatre phases que sont :

  1. la prévention
  2. la préparation (en parallèle à la prévention)
  3. la réponse (qui fait suite à l’occurrence d’un événement dramatique et met fin aux deux phases précédentes)
  4. le rétablissement (qui fait suite à la phase de réponse)

Le CGI se consacre aux 3 premières phases de la gestion de crise.

  • La dimension collaborative

La gestion de crise est une discipline qui peut impliquer des acteurs institutionnels (pompiers), privés (équipe de seconde intervention sur sites sensibles), indépendants (ONG ou volontaires). Dans ce contexte, la coordination des acteurs relève de leur interopérabilité et de quatre niveaux d’abstraction associé : culturel/social, organisationnel, comportemental et technologique.

La coordination des acteurs quant à elle s’intéresse essentiellement aux trois derniers niveaux (organisationnel avec la modélisation de réseaux collaboratifs, comportemental avec la modélisation des processus métier, et technologique avec le déploiement de système d’information de médiation).

Objectif :

L’objectif de l’axe Sécurité et Gestion de Crise est d’apporter des solutions interdisciplinaires à la gestion des situations à fortes dangerosités ou à forts dommages (qu’il s’agisse de crises impactant la société civile, une organisation ou un site industriel, ou encore des crises de type humanitaires).

Verrous scientifiques

À ce jour, la gestion de crise est très efficace dans l’exploitation des données issues de sources contrôlées ou institutionnelles. Par ailleurs, les plans de gestion de situation de crise mono-incident sont également tout à fait pertinents. Enfin, les outils technologiques existant sont bien maitrisés et bien intégrés dans les pratiques des gestionnaires de crise.

En revanche, la gestion des sources de données émergeantes et hétérogènes (réseaux sociaux, capteurs non-dédiés, etc.), l’agilité des procédures et des capacités de réponse, et la maturité des outils informatiques dédiés à la gestion de crise, sont encore très insuffisant vis-à-vis des potentialités offertes.

Dans ce contexte, les verrous scientifiques principaux sont les suivants :

  1. Comment agréger, fusionner et finalement interpréter les masses de données disponibles afin de construire une image fiable, couvrante, exploitable et maintenue d’une situation de crise ?
    Cet enjeu scientifique s’intéresse en particulier aux composantes classiques du big-data (volume, vélocité, variété et valeur) et inclut les aspects plus originaux que sont les mécanismes d’apprentissage ou de déduction, la visualisation, la modélisation et la méta modélisation.
  2. Comment assurer l’agilité de la gestion de crise face à des situations aussi changeante et instables que critiques et dramatiques ?
    Ce deuxième enjeu s’intéresse à la dynamique des réseaux de réponse et inclut de considération telles que la flexibilité et la robustesse, mais aussi la détection de perturbation et l’adaptation de schémas collaboratifs.
  3. Comment développer et déployer des outils informatiques de gestion de crise exploitant les potentialités technologiques actuelles tout en s’intégrant de la manière la moins perturbante possible dans le paysage de la gestion de crise ?
    Ce troisième enjeu s’intéresse à la fois au volet purement technologique afin de proposer des outils performants et efficaces, mais également à l’aspect sciences sociales inhérent aux questions d’acceptabilités et d’intégration métier.
Positionnement de l’axe dans le contexte national et international

L’historique collaboratif est très riche sur le sujet de la gestion de crise.

Outre des collaborations industrielles (Thales Communication & Sécurité, Linagora) ou académiques (INRIA Sophia, NTUA) passées et plus forcément d’actualité mais qui ne présagent nullement de l’avenir, les collaborations actives sur ces sujets sont réellement très nombreuses :

Académique nationales : IRIT, IMT Mines Alès, Telecom ParisTech Académiques internationales : Agder, TU Delft, Penn State University, Virginia Tech, Georgia Tech

 

Sans oublier la très forte implication dans la communauté ISCRAM (Information System for Crisis Response And Management).

  • Institutionnelles nationales : Ministère de l’Ecologie, Ministère de l’Intérieur, CEREMA, BRGM
  • Institutionnelles internationales : IFRC
  • Industrielles nationales : Immersive Factory, Report One, Predict, Iterop
  • Industrielles internationales : Atos, Nissatech